Communiqué de presse du 28 juin 2013 – Lors de leur conférence de presse d’aujourd’hui, les partisans de la dégradation de la loi sur le travail ont, une fois de plus, minimalisé l’impact de la votation du 22 septembre. Ils n’ont absolument pas pipé mot sur le fait que cette modification de la loi introduirait pour la première fois la journée de travail de 24 heures dans le commerce de détail.
En soulignant des détails comme l’obligation de cacher l’assortiment ou quel assortiment peut être vendu, les partisans de cette révision veulent détourner l’attention pour cacher qu’ils appliquent une tactique du salami déloyale et préparent ainsi le terrain à une extension généralisée des heures d’ouverture des commerces. Or, les mêmes partis qui ont minimalisé aujourd’hui l’exploitation non-stop des magasins se trouvent aussi derrière d’autres interventions parlementaires en faveur d’une libéralisation plus poussée dans ce domaine. Selon elles, les cantons devraient par exemple être obligés de prolonger leurs heures d’ouverture des commerces le matin et le soir (motion Lombardi) ou le travail du dimanche devrait être introduit dans tout le pays (motion Abate). Et les Verts libéraux demandent déjà que tous les magasins dont la surface de vente est inférieure à 120m2 puissent imiter les magasins des stations-service, soit être ouverts 24 heures sur 24.
Indépendamment de ces projets, il apparaît en outre qu’en cas d’acceptation de la révision de la loi sur le travail, toujours plus de magasins de stations-service seront à l’avenir exploités non-stop. Ils feront valoir qu’ils respectent la nouvelle disposition légale et, en tant que magasins situés « le long d’axes de circulation importants à forte fréquentation touristique » peuvent rester ouverts 24 heures sur 24.
Les organisations de l’Alliance pour le dimanche (syndicats, organisations religieuses, partis politiques et médecins du travail) ont rendu attentif, lors de leur conférence de presse de mardi dernier, aux conséquences négatives de la révision de la loi. Les conditions de travail du personnel de la vente, dont la charge de travail est d’ores et déjà lourde, se détérioreraient. En effet, plus de travail de nuit et du dimanche, cela signifie encore plus de stress et de problèmes de santé ainsi qu’encore moins de temps pour la famille, les amis et les loisirs. C’est pourquoi il est nécessaire de glisser un non clair dans les urnes le 22 septembre prochain.
Pour en savoir plus:
- Vania Alleva, coprésidente d’Unia, vice-présidente de l’USS, 079 620 11 14
- Kurt Regotz, président de Syna, vice-président de Travail.Suisse, 079 617 62 94
- Liselotte Fueter, coprésidente des Femmes Protestantes en Suisse, 079 302 45 35
- Klaus Stadtmüller, président de la Société suisse de médecine du travail, 079 237 97 10
- Thomas Wallimann, président de Justice et Paix, 079 848 99 65
- Danièle Lenzin, coprésidente de syndicom, 079 303 24 69
- Ada Marra, conseillère national socialiste, 076 383 20 69
- Daniel Vischer, conseiller national vert, 079 682 43 92