Communiqué de presse du 8 janvier 2013 – Aujourd’hui, les organisations de l’Alliance pour le dimanche lancent un référendum contre la détérioration de la Loi sur le travail. En cause, la volonté du Parlement d’introduire l’ouverture 24 heures sur 24 des magasins des stations-service. Cette brèche menace l’ensemble du commerce de détail. En outre, par sa décision, le Parlement édulcore la Loi sur le travail. Cela entraîne des conséquences dans toutes les branches et sape des libertés sociales importantes. Les organisations de l’Alliance pour le dimanche s’y opposent avec véhémence.
Le 14 décembre, le Parlement a pris la décision de déréglementer les horaires d’ouverture des magasins des stations-service, et d’instaurer pour la première fois la journée de travail de 24 heures dans le commerce de détail. Ce faisant, il élargit aussi le travail dominical. Par ailleurs, le manque de clarté du champ d’application entraînera une prolifération sauvage incontrôlable des magasins et accroîtra fortement la pression à la libéralisation dans le commerce de détail. « De plus, ce projet de loi ouvre la porte à de nouvelles tentatives radicales de libéralisation au Parlement », affirme Vania Alleva, coprésidente d’Unia.
« La nuit et le dimanche nous appartiennent et ne seront pas sacrifiés sur l’autel de la libéralisation », affirme Kurt Regotz, président du syndicat Syna. Le personnel de vente pâtit d’ores et déjà de salaires bas, d’horaires de travail morcelés et du travail sur appel. Les femmes, qui constituent presque 70 % du personnel de vente, sont frappées de plein fouet par la prolongation des horaires d’ouverture. Liselotte Fueter, coprésidente des Femmes Protestantes en Suisse, ajoute : « Il est question d‘emplois classiquement féminins avec de mauvaises conditions de travail ». En plus, le travail de nuit et le travail du dimanche portent atteinte à la santé. Klaus Stadtmüller, président de la Société Suisse de Médecine du Travail, le sait d’expérience : « La possibilité de faire ses achats 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 est un luxe qui ne justifie pas d’imposer aux employés des contraintes supplémentaires et de mettre leur santé en danger ».
Qui plus est, le commerce de détail n’est pas le seul touché. Car le projet de loi sape la Loi sur le travail sur un point essentiel : l’interdiction du travail nocturne et du travail dominical. Tous les employés sont concernés. On leur demande toujours davantage une disponibilité permanente. Avec la flexibilisation continue des horaires de travail, des libertés sociales importantes se perdent. « Le dimanche férié nous offre le temps du repos et de la régénération. Non seulement en tant qu’individu, mais aussi en tant que membre de la société ». L’Alliance pour le dimanche est convaincue qu’il ne faut pas renoncer à ces acquis de manière inconsidérée.
Discours:
- Vania Alleva, coprésidente d’Unia, vice-présidente de l’USS: Non à la journée de travail de 24 heures
- Kurt Regotz, président de Syna: Mauvaises conditions de travail dans le Commerce de détail. Alors, pourquoi ce passage en force de la libéralisation?
- Intervention de Mgr Martin Werlen, Abbé d’Einsiedeln
- Liselotte Fueter, Coprésidente Femmes Protestantes en Suisse (FPS): La libéralisation des heures d’ouverture des magasins de stations-service affecte les femmes, les enfants et les familles
- Klaus Stadtmüller, Société Suisse de Médecine du Travail: Le travail de nuit et du dimanche nuisent à la santé
Pour de plus amples informations :
- Vania Alleva, coprésidente Unia, vice-présidente USS, no de tél. 079 620 11 14
- Kurt Regotz, président Syna, vice-président Travail.Suisse, 079 617 62 94.
- Liselotte Fueter, coprésidente des Femmes Protestantes en Suisse, 079 302 45 35
- Klaus Stadtmüller, président de la Société Suisse de Médecine du Travail, 079 237 97 10
- Contact Père Abbé Martin Werlen : Wolfgang Bürgstein, secrétaire général Justice et Paix, 078 824 44 18
- Géraldine Savary, Conseillère des Etats, Vice-Présidente PS Suisse, 079 414 86 65