Tendance au NON à la journée de travail de 24 heures

Communiqué de presse du 16 août 2013 – Selon le premier sondage que la Télévision suisse a publié aujourd’hui pour la votation du 22 septembre 2013, les partisans du shopping jour et nuit s’achemineraient vers une défaite. Déjà à ce stade, une légère majorité des personnes interrogées refuse la détérioration de la loi sur le travail proposée par le Parlement. Les membres de l’Alliance pour le dimanche sont par conséquent convaincus que le 22 septembre, les citoyen-ne-s suisses diront non dans les urnes à la tactique du salami menée par le Parlement pour étendre les heures d’ouverture des commerces.

Au Parlement, les partis bourgeois ont soutenu à l’unisson la modification de la loi sur le travail, adoptée à une majorité des deux tiers. Six semaines avant la votation – soit avant même que la campagne ait véritablement commencé –, on voit que la majorité bourgeoise sera probablement désavouée par les citoyen-ne-s: selon le premier sondage réalisé par GfS, une majorité des personnes interrogées refuse la modification de loi. Le non ne domine encore que très légèrement. C’est pourquoi les organisations affiliées à l’Alliance pour le dimanche s’engagent pleinement dans la campagne dès la semaine prochaine, par le biais d’une vaste campagne d’affichage et d’autres activités encore.

Plusieurs éléments plaident en faveur du NON à la péjoration de la loi sur le travail. Les projets émanant des autorités qui ne rallient pas à ce stade précoce une majorité des personnes interrogées ont de la peine à renverser la tendance. On l’a bien vu en 2005, où la part du non à l’extension des heures d’ouverture des commerces dans les grandes gares était passée de 33 % lors du premier sondage à presque 50 % le jour de la votation.

Le scepticisme des citoyen-ne-s n’est pas surprenant. Les gens savent que le Parlement a adopté la tactique du salami: l’assouplissement visé ici de l’interdiction du travail de nuit et du dimanche n’est que la première étape d’une extension généralisée des heures d’ouverture des commerces. Les prochaines étapes visant à augmenter le travail du soir, de nuit et du dimanche sont déjà prévues. Ainsi, les Vert’libéraux demandent que tous les commerces dont la surface de vente n’excède pas 120 m2 puissent également rester ouverts 24h/24.

Au niveau cantonal, les citoyen-ne-s ont régulièrement refusé ce genre de projets au cours des dernières années. Ils feront de même au niveau fédéral. Car ils ne voient aucun besoin d’introduire le shopping 24h/24. Et comme chacun le sait, l’extension des heures d’ouverture des magasins ne fait que péjorer les conditions de travail de la main-d’œuvre du commerce de détail, porter atteinte à la vie de famille et générer davantage de trafic et de bruit.

Pour en savoir plus:

  • Vania Alleva, coprésidente d’Unia, vice-présidente de l’USS, 079 620 11 14
  • Kurt Regotz, président de Syna, vice-président de Travail.Suisse, 079 617 62 94
  • Liselotte Fueter, coprésidente des Femmes Protestantes en Suisse, 079 302 45 35
  • Klaus Stadtmüller, président de la Société suisse de médecine du travail, 079 237 97 10
  • Thomas Wallimann, président de Justice et Paix, 079 848 99 65
  • Danièle Lenzin, coprésidente de syndicom, 079 303 24 69
  • Ada Marra, conseillère national socialiste, 076 383 20 69
  • Luc Recordon, conseiller aux Etats vert, 021 345 36 41